1 de junho de 2004
Elle s´appelait...
Elle est partie comme une promesse...Elle était presque ce qu'elle allait devenir.
C'est quelqu'un qui se cherchait avec beaucoup de fantaisie et sans arrière pensée. Je l'admirais.
A sa mort, j'étais dans un état anesthésié. Ça a été très long, quinze, vingt ans, de s'habituer à ce deuil, à ce "plus jamais". Avec mes parents, nous n'en parlions pas. Je me sentais très seule. A cause du manque, du manque de dialogue. Attendre 20 ans pour aborder Françoise, c'est triste. Beaucoup de solitude et de chagrin non partagés.
Quand j'entend sa voix, je la vois. Son nez, ses taches de rousseurs, son visage, son rire...sa voix, c'est comme un parfum, c'est quelquechose de très tenace, de très présent.
C'est la première fois que j'en parle, je ne suis pas sûre qu'il y aura une seconde fois.
Catherine Deneuve, Elle s'appelait Françoise, 1996
(Victime d’un accident de voiture, Françoise Dorléac est décédée à 25 ans)
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